L’Ordre des ingénieurs du Québec veut faire du Québec une référence mondiale en matière d’intégrité et d’efficacité dans les pratiques d’affaires en génie
« Nous devons tirer des leçons de ce qui se passe aujourd’hui afin qu’une telle situation ne se reproduise plus. La société québécoise et les firmes de génie-conseil doivent sortir grandies de cette crise et nous, ingénieurs, avons le devoir de devenir un modèle inspirant dans la manière de la résoudre », a déclaré M. Lebel.
Le président de l’Ordre a profité de ce discours pour dresser un premier bilan des initiatives déployées par l’Ordre pour réaliser son engagement.
Des solutions concrètes
En matière de protection du public, il a souligné qu’aucun ingénieur n’est au-dessus des lois, de l’éthique et du Code de déontologie et qu’en conséquence une trentaine d’ingénieurs doivent maintenant faire face au Conseil de discipline de l’Ordre pour des affaires de corruption, de collusion ou de financement politique illégal.
M. Lebel a également fait le point sur les efforts de l’Ordre pour repousser les limites du système professionnel en créant un programme d’audits des pratiques d’affaires des firmes de génie-conseil. Annoncé en mai dernier, le programme est en cours de développement en collaboration avec le Bureau de normalisation du Québec.
M. Lebel a réitéré que l’Ordre intensifie ses activités de recherche et de formation auprès de ses membres sur les questions de l’indépendance professionnelle, de la gestion des contrats, de l’éthique, des conflits d’intérêts et de la surveillance des travaux de construction.
En lien avec la vision proposée, le président de l’Ordre a profité de cet événement pour lancer l’idée de créer un Institut indépendant sur l’intégrité qui serait spécialisé dans la vigie, la recherche et la diffusion des meilleures pratiques d’affaires dans le domaine de la construction et du génie dans le monde. En plus d’avoir des répercussions sur la capacité du Québec à gérer et à mener à terme des projets de qualité à coûts abordables, cet institut fournirait de l’information constamment mise à jour. Il permettrait au Québec de se démarquer et de devenir une référence mondiale en matière de gestion de projets d’infrastructure et d’autres types de projets. Il laisserait également une trace indélébile, mais positive, de la crise actuelle.
« Nous devons travailler ensemble à transformer les moeurs dans les pratiques d’affaires de l’industrie du génie et de la construction. Mais pas uniquement. Tous les milieux d’affaires doivent se remettre en question. Le Québec tout entier doit sortir grandi de cette crise. Ensemble, nous sommes capables d’opérer les changements nécessaires », a conclu le président de l’Ordre.
La version intégrale du discours prononcé par M. Lebel est disponible surle site Web de l’Ordre.
À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe 60 000 professionnels du génie de toutes les
disciplines, à l’exception du génie forestier. L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en
contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre des lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au
service de l’intérêt du public. Pour plus d’information, consultez le site Web https://www.oiq.qc.ca.