L’Ordre des ingénieurs du Québec lance un programme d’audit sur les pratiques commerciales des firmes de génie-conseil
Cette initiative de l’Ordre est lancée dans un esprit de collaboration. En participant à ce programme d’audit, une société accepte de respecter les règles et normes de pratiques et de se soumettre à des vérifications de l’Ordre. Sans toutefois en garantir le résultat, le respect de cette initiative par les firmes de génie-conseil pourrait constituer un des éléments de leur réhabilitation auprès des donneurs d’ouvrages, leur permettant ainsi d’être à nouveau considérées lors des appels d’offres publics. Pour l’Ordre, les entreprises qui désirent faire des affaires au Québec doivent en premier lieu afficher un haut niveau d’intégrité.
« La mission de l’Ordre est de protéger l’intérêt du public et il se porte garant du professionnalisme de ses membres. Ainsi, nous consacrons les ressources nécessaires afin que nos membres, et les firmes qui les embauchent, adoptent des conduites et des pratiques professionnelles exemplaires, et qu’ils soient dignes de mériter la confiance du public », a déclaré M. Lebel, ing.
L’initiative de l’Ordre se déploiera en trois phases et débutera au cours des prochaines semaines.
1. L’analyse des codes d’éthique
L’Ordre développera des standards plus élevés en termes de pratique professionnelle et de pratiques d’affaires. Des éthiciens accompagnent l’Ordre dans ses réflexions et ses travaux afin d’identifier les meilleures pratiques et les pièges qui provoquent les dérives. L’Ordre procédera à l’analyse des codes d’éthique des firmes de génie-conseil et fera des recommandations pour qu’elles arriment leurs codes d’éthique au code de déontologie des ingénieurs.
2. Les audits
L’Ordre réalisera des audits dans trois secteurs d’activités :
– La pratique professionnelle (notamment, la surveillance des travaux, la formation continue obligatoire
et l’inscription au tableau des membres);
– L’octroi et la gestion des contrats (surveillance administrative des travaux);
– Le développement des affaires (les pratiques d’affaires pour l’obtention de contrats, le lobbying,
la participation à des appels d’offres).
L’Ordre fera des recommandations de mesures correctives s’il y a lieu. Les normes définies par l’Ordre dans les trois domaines mentionnés plus haut seront rendues publiques. Une liste, comprenant le nom des firmes qui seront conformes aux normes et pratiques éthiques, celles en voie de se conformer, et celles qui n’auront pas encore entamé la mise à niveau, sera maintenue à jour par l’Ordre. L’information sera partagée avec les principaux donneurs d’ouvrage du Québec.
3. La formation
L’Ordre bonifiera son offre de formation professionnelle pour mettre l’éthique à l’avant-plan de sa stratégie de développement professionnel de ses membres.
L’Ordre s’assurera d’intégrer les questions d’éthique et de déontologie dans ses activités existantes et réalisera deux événements importants au cours des prochains mois :
– une série de huit déjeuners ateliers (à Montréal et à Québec) avec des conférenciers réputés;
– une journée d’étude en 2014 dont le thème portera sur l’éthique dans les pratiques d’affaires.
« Nous devons tirer des leçons de ce qui se passe aujourd’hui afin qu’une telle situation ne se reproduise plus. C’est dans l’action que nous y arriverons. C’est la promesse que l’Ordre fait aujourd’hui », a conclu M. Lebel, ing.