Entrepreneuriat à la conquête du monde
Cet article s’inscrit dans la collection « ACCOMPLIR ».
Par Pascale Mélanie Larouche.
Haylem Technologies : un problème, une solution
Parmi ces entreprises innovantes à la conquête des marchés étrangers, Haylem Technologies a réussi à se faire une place au soleil dans la francophonie grâce à son logiciel d’aide à la lecture et à l’écriture destiné aux personnes dyslexiques. « Je crois que bien souvent, l’innovation vient d’une volonté profonde d’améliorer notre environnement, souligne d’entrée de jeu l’ingénieur Francis Haynes, président fondateur de Haylem Technologies. Et l’ingénierie demeure un merveilleux vecteur de changement. En ce qui me concerne, elle m’a permis d’apporter une solution concrète pour remédier aux troubles d’apprentissage.
C’est en 2007 que le jeune Francis, alors fraîchement diplômé en ingénierie, se lance tête la première dans l’aventure entrepreneuriale, après avoir conçu un système destiné aux personnes dyslexiques, comme son propre frère. « La technologie m’a toujours passionné, et dès mes études universitaires, j’avais déjà la fibre entrepreneuriale, raconte-t-il. Mon frère a cessé d’aller à l’école jeune et n’a pas eu ma chance d’être doué pour les études en raison de troubles d’apprentissage qui l’ont toujours freiné. Sa situation m’a motivé à concevoir un outil pour venir en aide aux nombreuses personnes de tout âge, au Québec et ailleurs, qui sont aux prises avec des troubles d’apprentissage. »
Après quelques années de recherche et développement, Haylem Technologies a lancé en 2012 son premier produit, Lexidox. « Lexidox n’a pas fait fureur, mentionne l’ingénieur avec humour. Le domaine des troubles de l’apprentissage est complexe et il faut bien le connaître pour s’y aventurer. Il y avait certaines notions que je ne connaissais pas et le produit n’était pas bien adapté aux besoins du marché.
Le résultat a été peu concluant. Mais il a tout de même eu un aspect très positif : celui de me pousser à mieux comprendre ma clientèle. »
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage »
Fort de cette première expérience, Francis Haynes et son équipe se sont retroussé les manches pour retourner à l’ouvrage et revoir le concept. Ils ont ainsi mis au point le Lexibar, qui deviendra le produit phare de l’entreprise. « Le Lexibar a connu une belle montée en puissance, déclare fièrement l’entrepreneur. Dès 2014, nous avons tranquillement commencé à l’introduire dans les écoles du Québec. Toutefois, bien que le produit soit destiné aux enfants, il doit d’abord être recommandé par une ou un orthophoniste, ce qui allonge le processus de déploiement du produit. En 2015, il était déjà mieux intégré. Puis en 2017, nous avons présenté une version remodelée, Lexibar LP5. À partir de là, nous avons été beaucoup plus présents dans les écoles. »
S’ouvrir à l’international
Ce sont les congrès spécialisés auxquels Haylem Technologies a pris part qui lui ont ouvert les portes des marchés internationaux. « C’est de cette façon que nous avons commencé à nous faire connaître à l’international, relate Francis Haynes. Il faut savoir que le Québec est précurseur en matière d’enseignement et de développement de produits visant à lutter contre sur les troubles d’apprentissage. Cette avance nous amène des délégations de par- tout dans le monde. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer des délégués français et que la porte vers le marché de la francophonie nous a été ouverte. Ça ne faisait pas partie de notre planification stratégique, puisque nous visions le marché local. Mais des distributeurs de la France sont entrés en contact avec nous ; nous avons discuté sérieusement des possibilités et des conditions afin d’être en mesure de bien sélectionner nos futurs partenaires. En 2018, Haylem Technologies s’est associée à un distributeur français pour déployer le Lexibar LP5. Le produit est maintenant vendu en France, en Suisse et en Belgique. »
En 2023, une nouvelle mouture a été lancée, le Lexibar LP5X est maintenant distribué dans toute la francophonie. D’ici un an à deux, un produit complémentaire destiné aux orthophonistes devrait voir le jour.
« Bien souvent, l’innovation vient d’une volonté profonde d’améliorer notre environnement. Et l’ingénierie demeure un merveilleux vecteur de changement. »
Francis Haynes, ing., Président fondateur de Haylem Technologies.
Castor Optics : des assemblages sur mesure
Certaines entreprises amorcent leurs activités directement à l’international. C’est le cas de Castor Optics, qui fabrique des composants et des modules spécialisés à partir de fibre optique. L’entreprise, lauréate du prix Innovation issue de la recherche universitaire au gala de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) 2023, a vu le jour dans les laboratoires de Polytechnique Montréal en 2013. L’objectif était de lancer sur le marché des coupleurs en fibres à double gaine jusqu’alors inédits. L’entreprise a depuis étendu sa gamme de produits et réalise des assemblages sur mesure pour répondre aux diverses applications de sa clientèle.
« Ma collègue Caroline Boudoux et moi avons toujours été conscients de l’énorme potentiel de notre technologie, indique Nicolas Godbout, ing., professeur titulaire à Polytechnique Montréal et coprésident de Castor Optics. Dès la première année, nous avons vendu nos produits en passant par le distributeur mondial Thorlabs, dont l’offre est complémentaire à la nôtre. Thorlabs propose notamment des appareils d’imagerie médicale de nouvelle génération et des instruments de pointe destinés aux sciences physiques. »
S’associer à une multinationale
L’expertise de Nicolas Godbout est axée sur l’élaboration et le design de composants qui utilisent la fibre optique comme matière première pour diverses applications, notamment la fabrication de circuits. Celle de l’ingénieure Caroline Boudoux, elle aussi professeure titulaire à Polytechnique Montréal, porte sur l’utilisation de la fibre optique dans l’imagerie biomédicale. « Ensemble, nous avons initialement ciblé le domaine biomédical, explique le professeur Godbout. Mais aujourd’hui, notre technologie est utilisée en photonique quantique, en inspection industrielle, en imagerie à distance (lidar), et dans plusieurs nouveaux systèmes à fibre optique. Il y a très peu de concurrence dans notre secteur d’activité, car nous occupons un créneau qui nous est propre. Ce que nous fabriquons est unique : personne ne l’a fait, ou du moins commercialisé avant nous. Encore aujourd’hui, 90 % de nos produits sont exportés. »
Castor Optics a eu la chance de pouvoir s’associer rapidement à une multinationale très réputée pour accélérer son développement. Thorlabs cumule annuellement un demi-milliard de ventes de composants photoniques ; le catalogue de cette entreprise contient plus de 20 000 pièces qu’elle manufacture elle- même. « Nos produits figurent dans le catalogue de Thorlabs, précise Nicolas Godbout. Dès le début, nous avons bénéficié de ce canal de distribution international et établi une relation d’affaires étroite avec ce partenaire. Cette situation pour le moins inusitée nous a servi de tremplin pour croître rapidement. »
« Dès le début, nous avons bénéficié de ce canal de distribution international et établi une relation d’affaires étroite avec ce partenaire. Cette situation pour le moins inusitée nous a servi de tremplin pour croître rapidement. »
Nicolas Godbout, ing., professeur titulaire à Polytechnique Montréal et coprésident de Castor Optics.
Kinova : nouvelle ère dans la robotique d’assistance
Fondée en 2006, Kinova est une autre de ces entreprises qui a vu le jour grâce à la volonté d’apporter une solution à un problème concret. L’ingénieur Louis-Joseph L’Écuyer et son partenaire d’affaires Charles Deguire ont en effet voulu transformer le quotidien de proches atteints de dystrophie musculaire. C’est ainsi que l’idée d’un bras robotisé capable de saisir des objets s’est matérialisée et que des produits de robotique au service de l’être humain sont nés.
« Aujourd’hui, l’influence de Kinova s’est étendue de manière exponentielle et nous aidons des clients dans 42 pays grâce à nos robots exclusivement fabriqués au Québec, signale le président-directeur général, Charles Deguire. Nos produits sont présents dans des centres de recherche, des universités et entre les mains de chirurgiens et transcendent les frontières nationales pour apporter une contribution significative au milieu médical. Actuellement, 96 % de nos revenus proviennent de l’extérieur du Canada, ce qui témoigne de notre compétence à rivaliser sur les plus grands marchés internationaux. »
En 2009, le lancement de Jaco, premier robot d’assistance, a marqué un tournant dans l’histoire de Kinova. Le produit a rapidement conquis le marché et ouvert la voie à une ère nouvelle dans la robotique d’assistance. « Cette innovation a jeté les bases de notre succès international en introduisant des solutions technologiques qui transcendent les limites humaines et améliorent la qualité de vie, affirme Charles Deguire. L’année suivante, en 2010, une étape cruciale a été franchie grâce à la conclusion d’une entente de distribution exclusive avec les Pays-Bas pour nos bras d’as- sistance. Cette collaboration stratégique a per- mis d’établir une présence solide en Europe, posant ainsi les fondations de notre expansion constante sur le continent. En 2013, Kinova a démontré son engagement envers l’innovation en lançant la deuxième génération de bras robotisés, le Jaco 2 et la Gen 2. Ces évolutions technologiques ont renforcé notre position en tant que leader dans le domaine de la robotique d’assistance et permis une amélioration des fonctionnalités et de la performance. »
À la conquête des marchés européens
Le cap de la diversification a été franchi en 2016 avec le lancement de la Division robotique médicale. Cette expansion stratégique a répondu aux besoins croissants du secteur de la santé, en mettant les technologies révolutionnaires de Kinova au service de la médecine et de la chirurgie. En 2017, Kinova a inauguré son premier bureau en Allemagne ; l’entre- prise assure ainsi une présence physique sur l’un des marchés européens les plus importants. « Cette expansion géographique a renforcé notre proximité avec nos partenaires et notre clientèle, précise le PDG. Nous avons aussi consolidé notre place sur la scène mondiale. L’année 2018 a été marquée par le lancement de la troisième génération de bras, Gen 3, une avancée importante qui confirme notre réputation d’innovateurs de premier plan. Parallèlement, nous avons étendu notre empreinte dans le domaine médical grâce au lancement d’une plateforme chirurgicale en partenariat, ce qui renforce encore notre présence dans le secteur de la santé. »
Faisant preuve d’une ingéniosité constante, Kinova a écrit un nouveau chapitre de son histoire en 2022 en lançant le Link 6, son premier robot collaboratif industriel. « Cette pénétra- tion du marché de la robotique industrielle a élargi notre portefeuille de produits et ouvert de nouvelles perspectives dans des secteurs variés », souligne Charles Deguire.
La conquête par Kinova des marchés inter- nationaux est le fruit d’une stratégie mûre- ment réfléchie qui met l’accent sur la qualité, l’efficacité et l’adaptabilité des produits. « Pour atteindre l’échiquier mondial, nous avons établi des partenariats stratégiques avec des acteurs financiers et des organisations diverses. Ces alliances ne sont pas simplement transactionnelles, mais le résultat d’un travail d’équipe acharné, où chaque maillon contribue à notre croissance mutuelle et à notre expansion mondiale. »
« Pour atteindre l’échiquier mondial, nous avons établi des partenariats stratégiques avec des acteurs financiers et des organisations diverses. Ces alliances ne sont pas simplement transactionnelles, mais le résultat d’un travail d’équipe acharné, où chaque maillon contribue à notre croissance mutuelle et à notre expansion mondiale.»
Charles Deguire, président et cofondateur de Kinova.
2 – Les bénéfices d’un accompagnement sur mesure
Montréal International et l’incubateur Propolys offrent aux entreprises, notamment aux jeunes pépites en génie, un accompagnement sur mesure pour favoriser leur croissance et leur expansion à l’international. Découvrez comment ces deux acteurs de l’écosystème d’affaires québécois contribuent à faire rayonner les génies d’ici.
Montréal International : la force du réseau
Sa mission est de promouvoir les écosystèmes innovants de la grande région de Montréal et de mettre en valeur les talents et l’expertise unique dont elle est pourvue, afin d’attirer des investissements étrangers et des travailleuses et travailleurs internationaux qualifiés. C’est ainsi que Montréal International joue un rôle de puissant entremetteur, dans l’intérêt de l’ensemble du Québec.
« Nous bénéficions d’un important réseau de partenaires locaux, note Mark Maclean, directeur principal, Amériques et Asie, à Montréal International. Nous mettons aussi nos investisseurs étrangers en contact avec ces partenaires. Ainsi, en plus de faciliter leur implantation, nous aidons notre réseau. »
C’est en attirant sur le territoire des 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal de la richesse durable et des talents de l’étranger que Montréal International accompagne efficacement les entreprises québécoises émergentes et favorise leur réussite et leur croissance. « Notre rôle auprès de l’écosystème des jeunes pousses est de les mettre en relation avec les bonnes organisations pour soutenir leur croissance, explique Mark Maclean. Notre objectif principal est d’attirer des investissements qui pourront laisser leur marque à long terme et contribuer à développer une économie durable. Nous nous sommes dotés d’outils performants à l’interne pour pouvoir bien les caractériser ; la question de la responsabilité est prioritaire. »
Se propulser vers de nouveaux marchés
En 2022, Montréal International a battu un record en attirant sur le territoire pas moins de 3,6 milliards de dollars d’investissements directs étrangers. « Il faut aussi dire que nous disposons d’une équipe très performante et motivée pour nous aider à attirer les talents souligne Mark Maclean. Les entreprises locales ont parfois besoin de personnel qualifié. Nous travaillons avec elles pour trouver ces talents à l’étranger. Nous les aidons aussi en ce qui concerne les questions d’immigration. Nous avons facilité l’embauche ou le processus d’immigration d’environ 800 travailleuses et travailleurs au cours de la dernière année : des ingénieures et ingénieurs de pointe, des personnes ayant de l’expertise en TI et quelques autres spécialisées en aérospatiale également. De cette façon, nous aidons les entreprises locales à combler leurs besoins pour leur permettre de se propulser vers de nouveaux marchés. »
« Notre rôle auprès de l’écosystème des jeunes pousses est de les mettre en relation avec les bonnes organisations pour soutenir leur croissance. »
Mark Maclean, directeur principal, Amériques et Asie, à Montréal International.
À l’origine des pépites en génie : les incubateurs
Réputée pour son expertise de pointe en intelligence artificielle, Montréal est aussi reconnue pour ses incubateurs et ses accélérateurs, des organismes qui investissent en capital de risque et des institutions gouvernementales qui ont à cœur le succès des entreprises en démarrage. Les incubateurs constituent une ressource précieuse pour les jeunes pousses du secteur technologique. En intervenant très tôt dans le processus entrepreneurial, ils leur fournissent de bons outils et un accompagnement personnalisé pour leur permettre de propulser leur innovation vers la commercialisation et les marchés internationaux.
Propolys : propulseur de pépites
Propolys, l’incubateur de Polytechnique Montréal, accompagne les entrepreneuses et les entrepreneurs lors des premières phases de développement. Il soutient en moyenne 70 projets chaque année depuis 2019. « Nous arrivons tôt dans le processus, tout juste passé le cap de l’idéation, indique Sylvain Letellier, responsable des opérations et des programmes à Propolys. Un incubateur permet de bien faire comprendre aux futurs entrepreneurs et entrepreneuses comment bâtir leur modèle d’affaires. Rapidement, nous les aidons à jeter les bases d’une vision d’affaires tournée vers l’international. Tout l’aspect légal est aussi abordé en amont, notamment en ce qui a trait à la propriété intellectuelle. Ça fait partie de notre rôle. »
Plusieurs parcours d’accompagnement
Propolys propose quatre parcours : le premier concerne les technologies propres répondant à un défi environnemental ; le second vise à réduire les risques liés aux cybermenaces. Le troisième aide les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique Montréal à commercialiser leurs recherches. Le quatrième, enfin, s’adresse à l’ensemble de la communauté estudiantine et aux jeunes diplômées et diplômés de Polytechnique dont le pro- jet entrepreneurial novateur peut avoir des répercussions positives sur la société. « Nous offrons l’accompagnement et l’expertise de tout un réseau, mentionne Sylvain Letellier.
Parmi nos critères de sélection, nous regardons le profil de l’entrepreneur et de son équipe, l’aspect novateur du projet, son incidence sur la société, sa réponse à un enjeu majeur, et l’aspect technologique.»
Propolys travaille sur trois volets simultanément : le perfectionnement des compétences, l’accompagnement personnalisé et la mise en relation avec des acteurs clés des mondes de l’entreprise, des affaires et de la recherche.
« Nous permettons aux futurs entrepreneurs et entrepreneuses d’acquérir des compétences en affaires. C’est une forme d’entrepreneuriat technologique 101, explique Sylvain Letellier. Nous organisons des ateliers et des séances pratiques avec eux, puis les aidons à valider le potentiel et la faisabilité de leur projet et à faire leur montage financier. Propolys leur propose aussi un accompagnement stratégique par des gens d’affaires qui ont à cœur de leur faire part de leur expérience. Ensuite, nous les mettons en relation avec l’écosystème des entreprises et des affaires. Le financement fait également partie des aspects importants à faire et à connaître afin d’internationaliser l’entreprise et de lui donner la structure adéquate pour avoir un coup d’avance. »
« Parmi nos critères de sélection, nous regardons le profil de l’entrepreneur et de son équipe, l’aspect novateur du projet, son incidence sur la société, sa réponse à un enjeu majeur et l’aspect technologique. »
Sylvain Letellier, responsable des opérations et des programmes à Propolys.
Les pépites Inscott et Versatile
L’accompagnement de Propolys dans le cadre des parcours sectoriels est de 10 mois, mais sera bientôt prolongé à un an et demi. « Nous avons pris conscience que ce soutien supplémentaire était nécessaire pour poursuivre l’atteinte de nos objectifs, dit Sylvain Letellier. Ces services font partie de la mission de Polytechnique Montréal, c’est-à-dire de faire bénéficier les jeunes entreprises de son expertise en matière de technologies et de savoirs, mais aussi de son réseau de partenaires. C’est ainsi qu’on peut maximiser les effets positifs des technologies. »
L’accompagnement de Propolys permet à l’entreprise en démarrage Inscott, spécialisée dans le domaine des protéines d’insectes, de participer à la plus grande conférence dans le domaine, qui a lieu à Singapour cette année, grâce à un soutien technique et financier après l’obtention d’une bourse du programme Mitacs.
La jeune entreprise Versatile, qui a mis en place un processus de recyclage des textiles pour fabriquer des briques isolantes, bénéficie-t-elle aussi du soutien de l’incubateur Propolys. « Avec Versatile, on commence par quelque chose de très local, mais on ira rapidement vers les marchés internationaux. C’est là que se situe la concurrence », soutient Sylvain Letellier.
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Montréal et la province se démarquent mondialement
En 2019, le Global Startup Ecosystem Report soulignait « les atouts de classe mondiale de Montréal en matière d’écosystème startups ».
Reconnu par Tortoise Media en novembre 2021 comme une plaque tournante régionale du développement et de l’accélération de l’IA, le Québec a ainsi intégré le Global AI Index pour la force de son écosystème d’IA. La province se classe en effet au 7e rang, derrière l’Allemagne, et devant Israël et les Pays-Bas. Elle excelle notamment dans les secteurs de la recherche ainsi que de la stratégie gouvernementale et commerciale, se classant respectivement aux 5e, 6e et 7e places.
Qu’il s’agisse d’accueillir des universitaires de haut niveau ou d’attirer de substantiels investissements privés, le Québec devance plusieurs pays leaders dans ces domaines, selon les mesures de cet indice.
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Montréal International en quelques chiffres en 2022
Organisme sans but lucratif, financé à 85 % par les différents ordres de gouvernement et à 15 % par des partenaires privés.
3,6 milliards de dollars d’investissements directs étrangers accompagnés
102 projets, dont : 52 implantations sur son territoire et 21 projets hors de Montréal
8 287 emplois créés
Source : montrealinternational.com
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