3 décembre 2024

35 ans après Polytechnique : agir pour un génie inclusif

L’OIQ honore la mémoire des victimes de 1989 en parlant d’inclusion.

Sophie Larivièere-Mantha, présidente de l'OIQChères consœurs, chers confrères,

Le 6 décembre, nous commémorerons les 35 ans du féminicide de Polytechnique.

Cette journée-là, 14 femmes ont perdu la vie en raison de leur genre et parce qu’elles osaient vouloir pratiquer une profession que certains voulaient conserver exclusivement masculine.

35 ans plus tard

Cette date nous sert de rappel et nous avons le devoir de faire vivre la mémoire des victimes. En travaillant à rendre le milieu du génie plus ouvert et inclusif, nous permettons à toutes et tous d’accomplir leurs rêves. Des progrès ont été faits, il est important de les poursuivre.

L’Ordre est résolument engagé envers l’inclusion de toutes et tous dans la profession. Plus tôt cet automne, nous avons publié un Guide de l’employeur pour l’inclusion en génie afin d’outiller notre milieu professionnel et de l’encourager à créer des environnements de travail sains et inclusifs.

Vendredi prochain, le 6 décembre, joignez-vous à moi et commémorons la mémoire de Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Klucznik-Widajewicz, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte.

Surveillance des travaux : une collaboration qui a porté fruit

Mercredi dernier, le projet de loi 76 portant sur la qualité de la construction et la sécurité du public a été sanctionné et a donc force de loi. Pour les ingénieures et ingénieurs, les effets se feront véritablement sentir lorsque la règlementation d’application sera en vigueur, mais on souligne le fait que la nouvelle loi représente une avancée claire pour la protection du public en rendant obligatoire le suivi d’un plan de surveillance préparé par une professionnelle ou un professionnel.

Lors des consultations sur le projet de loi, nous avons fait plusieurs propositions visant à le bonifier, et je suis heureuse que plusieurs d’entre elles aient été retenues.

Dorénavant, une professionnelle ou un professionnel du génie ou d’architecture devra préparer un plan de surveillance et effectuer des inspections des travaux à au moins trois étapes charnières. Sur notre site internet, nous avons publié, une page explicative des changements résultant de l’adoption de la loi.

Je tiens à souligner que grâce à une collaboration soutenue avec les parlementaires de tous les partis, le projet de loi a été bonifié pour renforcer la protection du public. Il y a longtemps que l’Ordre et ses membres le demandaient !

Sophie Larivière-Mantha ing., MBA, ASC, présidente
Ordre des ingénieurs du Québec