Montréal 26 avril 2021

L’Ordre des ingénieurs du Québec publie une étude qui anticipe les besoins d’ici 2030 et propose des actions pour atténuer le phénomène de rareté

Montréal, le 26 avril 2021 – L’économie du Québec aura besoin de plus de 50 000 nouveaux professionnels du génie d’ici 2030, selon une vaste étude publiée aujourd’hui par l’Ordre des ingénieurs du Québec et réalisée en collaboration avec Aviseo-Conseil. L’étude montre notamment que certains domaines de pratique et certaines régions du Québec devront attirer davantage de professionnels pour combler la demande anticipée.

Avec cette étude, nous sommes mieux outillés pour anticiper les besoins du marché du travail et proposer des pistes d’action pour nous assurer que les ingénieurs continuent à répondre aux attentes de la société et contribuent à la prospérité du Québec au cours des prochaines années,

 

a commenté la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC, lors du dévoilement de l’étude à la tribune de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

Des régions et des domaines à surveiller

L’adéquation de l’offre et de la demande pour les professionnels en génie variera grandement d’une région à l’autre et selon les domaines de pratique.
L’étude aborde les grandes tendances qui auront un impact sur la profession. De manière générale, les besoins en main-d’œuvre devraient particulièrement s’accentuer dans les domaines du génie informatique et logiciel, du génie électrique et électronique, ainsi que du génie chimique. La forte demande dans ces domaines de pratique s’explique par des tendances telles que la transition énergétique et l’électrification des transports, la sécurité informatique et le virage numérique qui s’accélère dans l’ensemble des secteurs économiques.

À titre d’exemple, le grand Montréal connaîtra une demande croissante importante dans plusieurs domaines du génie. L’expertise en cybersécurité sera en forte demande en Outaouais. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue auront des besoins croissants en génie industriel, tandis que la Gaspésie sera à la recherche de talents en génie mécanique.

Des pistes d’action

Fort de ces constats dégagés par Aviseo-Conseil, l’Ordre formule quelques pistes pour atténuer les effets de la rareté de la main-d’œuvre, notamment une bonification du financement des écoles et facultés de génie pour accroître leurs capacités de formation.

L’Ordre suggère également de prévoir des mécanismes agiles de consultation entre les entreprises et les universités pour que les formations demeurent au diapason des besoins du marché du travail en matière de compétences requises et des développements de la profession.

Première étude socioéconomique d’envergure dans l’histoire récente de l’Ordre, le document intitulé « Profil de l’ingénieur d’aujourd’hui et de demain » est accessible gratuitement sur le site de l’Ordre.

Les pistes d’action proposées par l’Ordre

Axe 1 : Atténuer les effets de la rareté de main-d’œuvre

1.1. Bonifier le financement des universités pour accroître leurs capacités de formation. Octroyer un financement additionnel destiné aux programmes ciblant des clientèles en situation minoritaire.
1.2. Poursuivre les efforts de tous les acteurs pour augmenter le nombre de femmes au sein de la profession.
1.3. Encourager la multiplication d’initiatives pour favoriser l’embauche de main-d’œuvre issue de groupes minoritaires et partager les meilleures pratiques. Octroyer les ressources suffisantes au déploiement de ces projets.

Axe 2 : Adapter les recherches et les formations universitaires aux besoins du marché du travail

2.1. Adapter en continu les cursus universitaires et les programmes de formation continue pour tenir compte des réalités de la profession et des besoins du marché du travail. Par exemple : le développement durable et l’adaptation aux changements climatiques; l’acceptabilité sociale des projets d’ingénierie; les nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle et la cybersécurité; la gestion du changement.
2.2. Prévoir des mécanismes agiles de consultation entre les entreprises et les universités pour demeurer à l’affut des besoins du marché du travail et des développements au sein de la profession.
2.3. Continuer de miser sur le travail multidisciplinaire et collaboratif dans les programmes universitaires, notamment avec des projets interfacultaires et interuniversitaires.