« Ce que tu fais, c’est bon pour le Québec. Continue!

La Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec (FOIQ) a remarqué les efforts et le talent de Cyril Mani alors qu’il était encore au collégial. Lauréat d’une bourse universitaire de la Relève, ce futur ingénieur se propulse avec aisance dans le monde du génie aérospatial.

Cet article s’inscrit dans la collection « Vie universitaire ».
Par Danielle Gabrielle Roy – Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec (FOIQ)


Cyril Mani est reconnu par ses pairs pour sa constance et la curiosité intellectuelle qui l’anime. Fier étudiant de la Faculté de génie de l’Université McGill, il a participé, depuis quatre ans, au projet de développement d’un moteur de fusée hybride, laquelle fut lancée en compétition à Launch Canada le 28 août dernier. « Il a fallu du temps et bien des efforts, mais j’ai le vent dans les voiles depuis notre succès », affirme Cyril Mani.

Chaque fois que nous prenons de ses nouvelles, notre double lauréat travaille sur une idée qui l’amènera encore plus loin. Maintenant que ce projet parascolaire a été mené à bien, son mémoire de baccalauréat est sa priorité; il analyse aussi les programmes de maîtrise qui s’offrent à lui.

Son mémoire porte sur les moyens de brûler de la poussière lunaire pour créer de l’énergie renouvelable sur la Lune, une technologie clé qui pourrait permettre l’installation d’une infrastructure énergétique durable sur cette dernière. « Le tout exige un mélange de génie chimique et de génie mécanique qui bouclerait un cycle fermé de production d’énergie sur la Lune », soutient Cyril. Féru d’exploration spatiale, un domaine qui se développe rapidement, notre ingénieur de demain carbure aux défis. « Un des plus importants problèmes dans l’exploration spatiale, c’est maintenir la santé de nos astronautes. Les technologies biomédicales qui permettent de soutenir le corps humain pour qu’il puisse évoluer dans des conditions si ardues et lointaines m’intéressent tout particulièrement, explique l’étudiant en génie. Elles peuvent aussi nous en apprendre beaucoup sur la façon de prendre soin de nos communautés éloignées sur Terre. » C’est ainsi que Cyril Mani a rejoint l’initiative Nouveaux Horizons en santé de l’Agence spatiale canadienne, en novembre dernier.

 

Un ambassadeur au grand cœur

Cyril continue aussi de redonner à la communauté. Cette année, il est devenu le premier Ambassadeur de la Fondation. À ce titre, il participera à diverses initiatives de promotion de notre programme de bourses et mettra l’accent sur l’importance de donner à la Fondation pour contribuer à une relève en génie forte et performante.

Cyril fait aussi partie du comité organisateur de la compétition Launch Canada qui s’est tenue pour la deuxième fois cette année et à laquelle participait la Première Nation de Matagami. « Nous avons construit des fusées avec les communautés locales. Nous avons rassemblé des participants du Québec, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, bref, des quatre coins du Canada. Un imposant groupe d’étudiants en génie ont fait part de leur savoir et de leurs connaissances à d’autres pour qu’ils puissent s’inspirer à leur tour de l’aérospatial », raconte le futur ingénieur. La compétition a réuni 300 étudiants et étudiantes en provenance de 18 universités canadiennes. Une belle réussite pour notre pays et un événement qui sera reconduit l’an prochain.

 

Fier de devenir ingénieur

Que recherche notre jeune génie chez un employeur? « Des responsabilités, de la confiance et de l’espace pour utiliser ma créativité et déployer mes idées. L’équipe de l’Agence spatiale canadienne est formidable à cet égard et à bien d’autres encore. »  Pourquoi est-il aussi fier d’être sur le point de devenir ingénieur? « Pour le côté innovateur de la profession. “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”, comme disait Lavoisier. Les ingénieurs trouvent de nouvelles solutions à des problèmes qui ont toujours existé. Ils accueillent les problèmes, ils les aiment, ils en sont fascinés. Ça permet de modeler le monde, mais surtout pas à n’importe quel prix. Tout ce qu’on fait comporte une dimension renouvelable. Les ingénieurs protègent ainsi le grand public au jour le jour. »

 

Bourses de la FOIQ: une reconnaissance espérée

Pour Cyril Mani, être reconnu par sa profession a beaucoup compté. Recevoir deux bourses de la FOIQ a vraiment contribué à sa confiance en lui. « Savoir que la Fondation de ton ordre professionnel te reconnait comme personne qui assurera la relève de la profession, ça valide ta passion et pour moi, c’est fantastique.  C’est un peu comme si on m’avait dit : Ce que tu fais, c’est bon pour le Québec. Continue! »

Chaque année, du 15 septembre au 30 novembre, les jeunes personnes qui étudient en génie ou celles qui aspirent à suivre cette voie sont invitées à déposer leur candidature pour l’une des bourses de la Fondation (bourses de l’Avenir pour le collégial, bourses de la Relève pour l’université), ou pour l’un des Prix universitaires du Mérite de la FOIQ (baccalauréat et cycles supérieurs).

Préparer une demande exige un travail d’introspection et permet aux étudiantes et étudiants de regarder leurs accomplissements, de les expliquer sur papier et ainsi de réaliser leur juste valeur. « L’Ordre des ingénieurs du Québec est bien vivant et grâce entre autres à sa Fondation, il rejoint les jeunes qui constitueront la relève. J’encourage donc les ingénieures et ingénieurs de demain à déposer leur candidature à la Fondation pour dire à leur ordre professionnel : “Bonjour, me voici!  Et voici ce que j’ai accompli à ce jour. Il me tarde de contribuer à faire progresser la société de demain!” », conclut le double lauréat d’une bourse de la Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec.

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