Danielle Monfet, ing. : soutenir la décarbonation des espaces d’agriculture
Cet article s’inscrit dans la collection « Mois du génie ».
Pourquoi avoir choisi de devenir ingénieure?
Pour proposer des solutions concrètes à des problèmes mathématiques et scientifiques complexes. J’ai été inspirée par plusieurs ingénieurs dans ma famille, dont mon père et mon cousin. Ils parlaient de leur travail avec une telle passion et un tel engagement que j’ai voulu faire comme eux.
Pourquoi se pencher sur l’efficacité énergétique du bâtiment?
Il est important d’offrir un environnement intérieur de qualité aux occupants et occupantes tout en limitant l’impact des bâtiments sur l’environnement. L’une des façons d’y parvenir est d’en réduire la consommation énergétique et les GES associés en proposant des approches d’efficacité énergétique.
D’où est venue l’idée de chauffer les serres avec l’énergie des centres de données?
Les serres et les centres de données consomment tous deux beaucoup d’énergie. Les serres ont besoin de chauffage une bonne partie de l’année, alors que les centres de données en rejettent à longueur d’année. L’objectif était donc de réduire la consommation énergétique de ces deux types d’espace en créant une synergie. Cette approche, soutenue par le Réseau québécois sur l’énergie intelligente (RQEI), a permis de démontrer la pertinence de cette synergie.
En collaboration avec le Professeur Didier Haillot, nous avons évalué différentes stratégies afin de récupérer au maximum la chaleur rejetée par un centre de données dans le but d’utiliser celle-ci comme source de chauffage d’une serre, c’est-à-dire un partage d’énergie entre les deux espaces.
Quelle est la réussite dont vous êtes la plus fière?
Je suis fière de former des étudiants et étudiantes par l’entremise de projets industriels concrets qui répondent à des enjeux sociétaux. Par exemple, notre équipe travaille sur l’élaboration de modèles numériques qui permettront de soutenir la décarbonation des espaces d’agriculture en environnement contrôlé, par l’électrification provenant de sources non carbonées et l’amélioration de leur efficacité pendant la phase opérationnelle, afin de contribuer aux efforts du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques.